dimanche 29 juin 2014

Sur les traces de Guerlain: entre ylang et jasmin

Cette fois, on la trouvera! C'est pour éviter de tourner de nouveau en vain que le samedi précédent, en rentrant de Mtsamboro, nous avions décidé de ne pas quitter Combani sans avoir fait notre repérage et sans avoir trouvé le chemin de cette fameuse plantation Guerlain.


Mais avant cela, matinée à Mamoudzou, et découverte des magasins de meubles pour Maman: elle n'a pas été déçue, pourtant je l'avais prévenue!

Un peu d'animation supplémentaire au milieu de ce festival de meubles: une manif!



Nous n'avons pas vraiment compris les revendications, mais les affiches brandies plus tard avec les inscriptions "Patron dehors" ou "Alexandre revient!", nous ont bien fait penser que le nouveau patron de cette chaîne de magasins ne faisait vraiment pas l'unanimité. Ou si, justement, mais dans le mauvais sens.
15 jours se sont écoulés depuis et pas de nouvelles du retour d'Alexandre, ni du départ du patron actuel... 


En revanche, durant cette matinée d'emplettes, aucune déception du côté du marché et des épices.


Bon, revenons en à Guerlain (autre grand patron qui a quitté Mayotte il y a quelques années pour des raisons pas très honorables).

Direction Combani, au centre de l'île, que l'on appelle aussi le jardin de Mayotte. Pas étonnant donc que Guerlain ai décidé d'y installer ses plantations.

Après s'être enfoncés sur un chemin de terre, soudain la piste se dégage et nous voilà devant ce fameux portail aux fleurs d'ylang ylang.


Nous ne ferons pas la visite complète de la plantation, mais les amateurs de botanique ainsi que les amateurs de parfums se seraient déjà régalés!

Quelques photos des fleurs rencontrées, pour les odeurs, il faudra venir sur place!



Et pour les noms... je ne sais plus qui est quoi, mais il y a des l'hibiscus, des ylang-ylangs, et ... plein d'autres fleurs!





Les fleurs d'ylang ylang



 












Les ylangiers taillés et contraints par les hommes pour que les branches restent accessibles.



 La visite n'a pas pu se faire, comme je vous le disais plus haut, car nous sommes arrivés à l'heure de la distillation.

Ce tapis de fleurs d'ylang ylang, va bientôt passer à l'alambic!

 A ce niveau là, ils récupèreront l'essence de parfum (pour les parfums), ce qui continuera son chemin servira pour les eaux de toilette.
Dans un petit abri, façon abri de jardin, nous avons pu sentir différentes essences, poudres, graisses... toutes ces matières premières, ces bases, ces nectars enfermés dans des bouteilles en verre poussiéreuses, des bidons presque rouillés, des tubes à essais qui semblent presque abandonnés. Rien ne laisse présager des bijoux qu'ils renferment.
On est très loin des beaux flacons qui ornent nos parfumeries, mais on est au plus prêt des senteurs.

Nous partons couverts de délicieuses senteurs, et prenons la route pour Tsingoni qui possède la mosquée la plus ancienne de l'île (1541).















 Tsingoni est l'ancienne capitale du sultanat de Mayotte et, est à ce titre, appelée le berceau de l'islam mahorais.

Une tombe shirazienne

 C'est sûr que pour les amateurs d'architecture, Mayotte est loin d'offrir autant de spectacles qu'elle n'en offre aux fadas de nature...

Nous, nous rentrons à Mamoudzou, et boirons une petite bière près du ponton histoire de déjà s'imprégner de l'ambiance de la journée du lendemain...

A bientôt pour les détails d'une journée au paradis!








Promenade dominicale dans le Sud

En ce dimanche de fête des pères, nous prenons la direction du sud, et plus précisément de la presqu'île de Bouéni.
Pour la petite anecdote, "bouéni" veut dire "madame" en shimahorais, et vous pourrez découvrir qu'on la voit très bien cette bouéni. Mais je laisse encore peu de suspens sur les explications.

Bouéni par ci, Bouéni par là, mais que nenni de resto à Bouéni, et nous commençons sérieusement à avoir faim.
C'est donc à N'Gouja que nos estomacs nous mèneront.




Un petit planteur pour patienter


puis un bon petit repas pour la fête des papas!



 Ensuite une bonne sieste s'impose, et dans ce cadre idyllique elle le fut!



Mais pendant qu'on barbote et rêvasse, la marée monte, et enseveli complétement nos serviettes...
 C'est donc partit pour une petite "lessive" dans l'océan:


 

Hormis les deux qui font n'importe quoi dans l'océan, toujours pas d'explication sur cette fameuse bouéni me direz vous.
Alors j'y viens!

Nous quittons la plage, et faisons un dernier coucou aux Makis qui se sont réunis en nombre:




Et c'est donc depuis la route que tout va prendre son sens.

Légèrement sur les hauteurs, on peut observer la presqu'île, et voilà ce que l'on découvre:
 



Pour celles et ceux qui ne verraient pas, et qui crieraient à l'escroquerie, regardez bien, on distingue très bien un profil (de femme hé oui bouéni!)
On profite de la tombée de la nuit pour faire quelques photos:




 
 Les appareils photos rangés, en route pour Mamoudzou.
A bientôt!


























mardi 24 juin 2014

Deba? Debbah? Y a pas de débat!


Jéjé (Bonjour) tout le monde!
Un petit mot shimahorais pour débuter le récit de notre journée africaine.
Ce samedi, Rédéca (mon assoc) organisait un déba. Même s'il peut m'arriver de cacher quelques fautes d'orthographe dans mes récits, cette fois je parle bien d'un déba.
Le déba (qui peut aussi s'écrire debbah) est une danse traditionnelle de Mayotte, mêlant chant et danse, réservée exclusivement aux femmes.

 Voilà pour la petite parenthèse culturelle, j'en reviens à notre journée: nous avions donc organisé cet événement pour attirer les femmes et ainsi les sensibiliser à l’intérêt du dépistage.

La ponctualité n'est définitivement pas le fort de mes collègues pour ce genre de projet.
Le rendez-vous avait été donné à 7h30 à M'tsamboro (à 1h de Mamoudzou).
Réveil matinal, et hop en route! Nous sommes arrivés à 7h45, et là, personne. Après quelques appels, je comprends que nous allons attendre un petit moment...
Finalement ils arriveront à l'heure à laquelle tout devait débuter, soit 10h.
Manquant encore à l'appel : certaines personnes et les choses à mettre en place. Mes collègues nous invitent à aller nous promener pour patienter.
Pas très loin de là, légèrement sur les hauteurs, nous avons droit à une vue plutôt sympathique:


 Nous n'irons pas plus loin, et patienterons à l'ombre de ce faré, jusqu'à ce que la faune locale incite sérieusement Maman à vouloir rejoindre M'Tsamboro.


De retour dans le village, tous mes collègues sont là, et l'une d'entre elle m'a apporté un salouva. Ni une ni deux, me voilà habillée:



Pendant que les préparatifs se mettent enfin en place...







 ... certains cherches des choses simples: une chaise et de l'ombre. Finalement, ça va être plus compliqué qu'il n'y paraissait.

mais le panorama aide à se consoler


 Cette fois, il est midi, tout est installé, mais ce n'est pas encore l'heure du déba: d'abord on mange le repas que les femmes du village ont préparé depuis le début de la matinée (et elles étaient à l'heure). On se régale!

C'est enfin l'heure des débas, deux groupes participent: les bleues et les violettes:










 Une vidéo pour vous mettre vraiment dans l'ambiance, même s'il manque le moment où elles "chantent" un peu fort...


 Quelques mots de Rédéca, et beaucoup de colliers de fleurs plus tard, le deba reprend.


 et même les spectateurs mzungus se font couvrir de jasmin:










 Bonne ambiance chez Rédéca!











La sensibilisation commence tôt ...


 mais c'est quand même plus sympa d'aller jouer avec les copains. 



 Nous aussi on file, il nous reste encore pas mal de route à faire, et la fatigue commence sérieusement à se faire ressentir.