Me revoilà !
Faute d’aller voter en ce jour d’élections municipales
françaises, je me consacre à alimenter le blog et à vous donner quelques
nouvelles sous le soleil !
J’en étais donc à mon 1er jour de
travail lundi.
Ouf quelle journée ! Tout d’abord tout le monde est
vraiment sympathique dans l’assoc, et ça c’est vraiment chouette !
J’ai passé cette 1ère journée avec la Directrice
de l’assoc qui m’a lancé tout un tas
d’informations : le fonctionnement de l’assoc, les résultats de l’ancienne
campagne de dépistage, les projets pour cette campagne, les projets pour la
campagne de dépistage du cancer du sein, les problèmes techniques,
informatiques, politico-hospitalo-praticiens, où sont rangés les résultats
normaux, les résultats pathologiques, les conduites à tenir… Mais aussi
fonctionnement du logiciel, qui fait
quoi, les différents réseaux de santé avec lesquels on est en relation, les personnes à connaître, à contacter, mon
emploi du temps…
Commençons par le plus simple, l’emploi du temps : Ici,
tout le monde commence très tôt (chaleur et coucher du soleil à 18h obligent),
donc moi aussi : 7h30 je suis dans mon bureau ! Commencer tôt
présente l’avantage de sortir tôt : 15h30 – 16h !
Bon, ça c’est pour les jours où je suis à Mamoudzou dans les
locaux de l’association.
En effet, en fonction de la semaine (paire ou impaire), je
vais faire mes consultations à différents endroits.
La semaine passée, je suis allée mardi après-midi à Dzaoudzi
sur Petite Terre, et jeudi après midi j’étais à M’Ramadoudou dans le sud. Cette
semaine, ce sera lundi matin à Dzoumogné, dans le nord, et mardi matin à Kahani
dans le centre. Le reste du temps, je serai à Mamoudzou où j’assure 2 matinées
de consultations (mercredi et vendredi matin) toutes les semaines.
Vous suivez ?
Quand, je ne suis pas en consult j’endosse mon rôle de
sage-femme coordinatrice : je dois encoder les résultats que nous
recevons, programmer les conduites à tenir,
assurer le suivi des patientes ayant des frottis pathologiques, les
re-convoquer ou les programmer pour des examens complémentaires, récupérer ces
résultats d’examens complémentaires et les encoder aussi ! Bon jusque là,
disons que c’était connu et que je savais à quoi m’en tenir, mais, et c’est là
que le bât blesse, il y a des mois de retard !!!
Enfin tout cela est
vraiment motivant, il y a de quoi faire et une bonne dynamique ;
mais vous comprendrez que les nouvelles se raréfient…
C’est pour cela qu’aujourd’hui je consacre ma journée à vous
narrer mes débuts, ensuite je pense que j’aurai moins de nouveautés à vous
raconter et que les mails en seront moins longs !
J’en reviens à mes consultations : Ici tout le monde se
tutoie, alors moi aussi !
Les femmes sont géniales: autant dans les rues, elles
semblent dures et limite froides, autant quand ce sont elles qui viennent te
voir, elles sont adorables. Elles rient toutes. Pour la quasi totalité, elles
n’ont jamais fait de frottis de leur vie, jamais vu de spéculum, et la fameuse
phrase « tu peux t’allonger là et enlever ta culotte » les fait
éclater de rire. D’autant que la grande majorité n’en porte pas (c’est comme ça
ici), dans ce cas, elles rient encore plus !
Après m’avoir dit que je faisais un drôle de métier, elles
s’en vont et appellent la patiente suivante.
Je suis toujours accompagnée d’une chargée de mission, qui
fait l’interprète, car une petite moitié des femmes, parle et comprend bien le
français, pour les autres, je ne sais pour l’instant que leur dire
« bonjour » , « bienvenue » et « comment
vas-tu ? » en shimahorais.
Une de mes collègues, s’est mis en tête de me l’apprendre,
cool !
Au travail, je suis la seule mzungu
(terme non péjoratif pour dire blanc), donc, je suis bien entourée pour apprendre
cette langue !
A la prochaine et en shimahorais s'il vous plaît!
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