dimanche 23 mars 2014

1ère semaine de travail

Me revoilà !

Faute d’aller voter en ce jour d’élections municipales françaises, je me consacre à alimenter le blog et à vous donner quelques nouvelles sous le soleil !

J’en étais donc à mon 1er jour de travail lundi.

Ouf quelle journée ! Tout d’abord tout le monde est vraiment sympathique dans l’assoc, et ça c’est vraiment chouette !
J’ai passé cette 1ère journée avec la Directrice de l’assoc qui m’a  lancé tout un tas d’informations : le fonctionnement de l’assoc, les résultats de l’ancienne campagne de dépistage, les projets pour cette campagne, les projets pour la campagne de dépistage du cancer du sein, les problèmes techniques, informatiques, politico-hospitalo-praticiens, où sont rangés les résultats normaux, les résultats pathologiques, les conduites à tenir… Mais aussi fonctionnement du logiciel,  qui fait quoi, les différents réseaux de santé avec lesquels on est en relation,  les personnes à connaître, à contacter, mon emploi du temps…

Commençons par le plus simple, l’emploi du temps : Ici, tout le monde commence très tôt (chaleur et coucher du soleil à 18h obligent), donc moi aussi : 7h30 je suis dans mon bureau ! Commencer tôt présente l’avantage de sortir tôt : 15h30 – 16h !
Bon, ça c’est pour les jours où je suis à Mamoudzou dans les locaux de l’association.
En effet, en fonction de la semaine (paire ou impaire), je vais faire mes consultations à différents endroits.
La semaine passée, je suis allée mardi après-midi à Dzaoudzi sur Petite Terre, et jeudi après midi j’étais à M’Ramadoudou dans le sud. Cette semaine, ce sera lundi matin à Dzoumogné, dans le nord, et mardi matin à Kahani dans le centre. Le reste du temps, je serai à Mamoudzou où j’assure 2 matinées de consultations (mercredi et vendredi matin) toutes les semaines.
 Vous suivez ?


Quand, je ne suis pas en consult j’endosse mon rôle de sage-femme coordinatrice : je dois encoder les résultats que nous recevons, programmer les conduites à tenir,  assurer le suivi des patientes ayant des frottis pathologiques, les re-convoquer ou les programmer pour des examens complémentaires, récupérer ces résultats d’examens complémentaires et les encoder aussi ! Bon jusque là, disons que c’était connu et que je savais à quoi m’en tenir, mais, et c’est là que le bât blesse, il y a des mois de retard !!!

Enfin tout cela est  vraiment motivant, il y a de quoi faire et une bonne dynamique ; mais vous comprendrez que les nouvelles se raréfient…

C’est pour cela qu’aujourd’hui je consacre ma journée à vous narrer mes débuts, ensuite je pense que j’aurai moins de nouveautés à vous raconter et que les mails en seront moins longs !


J’en reviens à mes consultations : Ici tout le monde se tutoie, alors moi aussi !
Les femmes sont géniales: autant dans les rues, elles semblent dures et limite froides, autant quand ce sont elles qui viennent te voir, elles sont adorables. Elles rient toutes. Pour la quasi totalité, elles n’ont jamais fait de frottis de leur vie, jamais vu de spéculum, et la fameuse phrase « tu peux t’allonger là et enlever ta culotte » les fait éclater de rire. D’autant que la grande majorité n’en porte pas (c’est comme ça ici), dans ce cas, elles rient encore plus !
Après m’avoir dit que je faisais un drôle de métier, elles s’en vont et appellent la patiente suivante.

Je suis toujours accompagnée d’une chargée de mission, qui fait l’interprète, car une petite moitié des femmes, parle et comprend bien le français, pour les autres, je ne sais pour l’instant que leur dire « bonjour » , « bienvenue » et « comment vas-tu ? » en shimahorais.
Une de mes collègues, s’est mis en tête de me l’apprendre, cool !
Au travail, je suis la seule mzungu (terme non péjoratif pour dire blanc), donc, je suis bien entourée pour apprendre cette langue !

A la prochaine et en shimahorais s'il vous plaît!
 



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