samedi 19 avril 2014

Au boulot!


Bonjour à tous !


Aujourd’hui pas de photos de plages paradisiaques, pas de mer turquoise, pas non plus de coucher de soleil, ni de promenade dans Mamoudzou.

Après tout, ce blog a été baptisé « Tongs et Spéculum », et pour l’instant, je vous parle plus du côté tongs, que du côté spéculum.

Donc, aujourd’hui (et n’ayez pas peur, aucune photo ne mérite sa place dans une revue gynécologique), je vais vous parler de mes différents lieux d’exercice; et vais donc ressortir mes cartes...




Comme je vous l’avais dit précédemment (ça fait très série TV), mes semaines s’articulent différemment en fonction que nous sommes en semaine paire ou impaire.



Mes préférées : les semaines paires!
 

Les mardis, je pars en consult en bateau (avec la barge), avouez que c’est quand même plus sympa que le métro ! Direction La maternité de Dzaoudzi sur Petite Terre.

Après 15minutes de barge, la mat se trouve à 5minutes à pied de l’embarcadère.



Maternité de Dzaoudzi




Ma salle de consultation


Les jeudis après-midi, c’est au volant de la voiture de l’assoc, que je me rends à M’Ramamdoudou, dans le Sud pour mes consultations.


Maternité de M'Ramadoudou




Les semaines impaires :
 

Là, ça commence dès le lundi matin, c’est peut être pour ça que je les aime un peu moins…

Lundi matin donc, consult à Dzoumogné, dans le Nord. Compter une grosse demi-heure, 45min en voiture.


Maternité de Dzoumogné

 



Puis, on continue : bim mardi matin (Vous commencez à comprendre pourquoi je préfère les semaines paires !), où les consultations se passent à Kahani, dans le centre.
Là, 30 minutes en voiture suffisent pour rejoindre la maternité.

Maternité de Kahani






Mais que fait-elle le reste du temps ??? Eh bien, je suis dans mon assoc, basée à Mamoudzou (là où je vis).  Et cette fois, pas de question à se poser la question sur le n° de la semaine, car tous les mercredis et vendredis matin, j’assure les consultations ici.
Bien sûr, comme c'est là où je suis majoritairement et tous les jours, je n'ai pas eu le temps de prendre des photos à vous proposer...
Je réparerai tout ça! 

Quand, je ne fais pas de consultations, je m’occupe de la partie administrative de mon travail : encodage des dossiers, instauration des conduites à tenir, suivi des dossiers pathologiques, et je trie, range et essaye de comprendre les logiques de mes prédécesseurs. Pour les trois derniers points, je crois que je commence à en venir à bout !

Je découvre aussi ce que c’est de travailler tous les jours de la semaine mais à des horaires décents ; d’avoir tous mes weekend, mes fériés, de ne plus travailler la nuit…
Et bien je trouve que c’est très chouette d’avoir un rythme et de ne plus se dire, « ha non, pas le weekend là, je bosse », mais je dois avouer que j’adorais être en décalage dans les horaires de boulot (surtout en France avec les gardes de 12h !). Quel bonheur d’aller se coucher quand on voit tout le monde partir au travail…
N’y voyez pas de mélancolie, je suis très bien là où je suis et dans ce que je fais actuellement ! Mais quand un jour, la page Mayotte se tournera, ce ne sera pas un fardeau de reprendre le rythme des gardes.


Bon c’est pas tout ça, mais c’est le weekend de Pâques, et je vais essayer de bien profiter de ce GRAND weekend qui m’est offert ! J’espère que vous pourrez en faire de même !

Je vous embrasse !

Clémence


mardi 15 avril 2014

Sortie dominicale en bateau ou l'endroit de la carte postale!


Bonjour à tous!
Je vais surtout laisser parler les photos (pour une fois!), pour vous raconter ma journée de dimanche dernier.
Pour faire simple et concis: J'ai rencontré quelques personnes les semaines passées, dont une qui a le permis bateau.
Le rendez-vous était à 8h au ponton (oui, c'est dur pour un dimanche, surtout que je ne m'étais vraiment pas couchée tôt).
Les glacières remplies de tout ce qu'il faut pour passer un bon et sympathique dimanche, nous étions 6 à embarquer à bord du "Pokemon II"
En route pour le nord de l'île:


La mer étant agitée (même si comparée à ma dernière tentative de sortie bateau en Bretagne, ici c'était une mer d'huile), les raies manta se cachaient bien. Mais il en fallait bien plus que ça pour nous dérouter!

L'ancre jetée au large de la plage du préfet (le point vert sur la carte), nous nous sommes attelés à  gonfler la bouée tractée, la fixer au bateau,  et c'était partit !!!

La plage du préfet




Voici le panorama devant lequel nous avons joué avec notre bouée, et bu l'apéro :



  



 

Ensuite, nous avons repris la mer en direction des l'îlots Choazil.
Imaginez deux ilots, reliés entre eux par une bande sable. De part et d'autre de cette bande de sable: l'océan, qui en fonction des marées la recouvre plus ou moins.

Pour celles et ceux qui auraient des difficultés pour se faire une représentation, et bien ça donne ça:






Et vu du bateau ça donne plutôt ça:






























Ou ça:





Mais aussi ça:











 



Et avec le doux clapotis de l'eau ça rend plutôt comme ça:





Si ça n'est pas la paradis, ça doit y ressembler très fort!

 

 Allez, je vous embrasse tous! 
A bientôt...





















mercredi 9 avril 2014

L'envers de la carte postale

Mayotte l'île au lagon, l'île aux parfums, un petit paradis sur terre, un petit bout de France dans l'Océan Indien....
Un petit bout de France que regarde avec envie les voisins comoriens. 
Un petit bout de France que nombreux essayent de rejoindre presque chaque nuit à bord de kwassa bondées (barques des passeurs).
Pourquoi? Pour quitter la pauvreté comorienne, pour vivre en France, pour y travailler, mais aussi pour y accoucher, pour que leurs enfants soient français, et promis à un bel avenir...
Bien sûr, il est difficile, et même impossible de dire le nombre de clandestins présents sur l'île, mais des dires des gens, du nombre de femmes que je vois en consultation, et de se que j'entends par ci par là; le chiffe tournerait autour de 110 000 clandestins. (Pour une île dont la population est un peu au dessus des 210 000)

Alors, très fréquemment, la PAF (Police de l'Air et des Frontières), réalise des "interventions", sortes de rafles (j'ai déjà malheureusement vu deux fois cette désagréable scène), mais aussi des interventions en mer, donnant lieu, au moins une fois par semaine à un article plus ou moins dramatique dans les journaux.

Je vous laisserai juste regarder cette vidéo. Je n'ai aucunement la prétention, ni l'intention de faire de morale, de taper sur le dos des représentants de l'ordre (quoique!) et reconnait que, comme tous les médias, cette vidéo est orientée, mais les images sont réelles et on en parle trop peu mais, c'est aussi ça la vie à Mayotte... ou ce qu'on voit quand on veut bien soulever la jolie carte postale!


Et pour les amateurs du 9ème art je vous recommande cette BD:
Droit du Sol  de Charles Masson (Ed Carterman) : Top!

A bientôt...


lundi 7 avril 2014

Vidéos

Voici quelques vidéos de mes fameuses pluies diluviennes:


 
 Une première vue d'ensemble



 
 Le délicat ruissellement de l'eau



 
 Et une dernière pour la route!






dimanche 6 avril 2014

Tempête tropicale

Le weekend dernier, alors que vous tous en métropole et en Belgique, vous me narriez vos apéros en terrasse, de mon côté, je découvrais ce qu’est une tempête tropicale.
Je découvrais par la même occasion que, des jours comme ceux là, le scooter est d’une inutilité profonde… 

Scooter ? Oui, je loue un petit scooter depuis une dizaine de jours. Petite madeleine de Proust de l’adolescence… Bon l’aisance et l’assurance ont mis quelques temps à revenir, et je ne suis pas encore au top pour zigzaguer entre les voitures dans les bouchons, mais ça commence à revenir ! 
En revanche, il faut regarder partout : que ce soit les voitures, les autres scooters, les piétons ; tout le monde s’insère, déboule de partout, n’importe quand et n’importe comment. A cela, il faut bien sûr ajouter l’état des routes : ornières énormes, sables et cailloux, mais aussi branches et feuilles de bananier et détritus en tout genre abandonnés sur les routes. En même temps, les côtes sont tellement importantes, que tout excès de vitesse est impossible !

Voici mon nouveau compagnon :




J’en reviens à ma tempête ! Je ne vous apporterai en témoignage des ces deux jours de pluies diluviennes que quelques photos prises depuis ma terrasse (à l’abris) et quelques films qui parlent d’eux même quant à la quantité d’eau qu’il est capable de tomber du ciel. Il n’y a pas de mousson ici, mais j’imagine que ça peut ressembler à ça !





 





La tempête était comme une boule de flipper (aucune référence à la chanson ne sera tolérée) rebondissant entre Madagascar et le Mozambique, restant donc bloquée dans le golfe du Mozambique, autrement dit sur Mayotte !

























Chance pour moi, ça n’a duré qu’un weekend. Certes, c’est tombé pile pendant mes jours de repos m’obligeant à rester gentiment chez moi, mais je me voyais mal aller au travail lundi en scooter, et encore moins à pied…
En effet les routes ruisselaient et les chemins de terre s’étaient transformés en bains de boue géants. C’était tout un travail d’analyse du terrain, que de réfléchir où poser ses pieds pour ne pas se retrouver allonger dans cette boue.





Petite accalmie...


 J’avais tout de même réfléchi à une stratégie pour aller au travail le lundi matin :








Y aller, tranquillement (au vu des rafales), avec des vêtements de rechange dans un sac, et me changer une fois arrivée !
Mais la météo s’est décidée à revenir au beau fixe, et m’a épargné ces « tracas » logistiques.


Depuis, le soleil est radieux, les sols ont bien séchés et plus aucun risque de glissades n’est à l’horizon.