Mayotte l'île au lagon, l'île aux parfums, un petit paradis sur terre, un petit bout de France dans l'Océan Indien....
Un petit bout de France que regarde avec envie les voisins comoriens.
Un petit bout de France que nombreux essayent de rejoindre presque chaque nuit à bord de kwassa bondées (barques des passeurs).
Pourquoi? Pour quitter la pauvreté comorienne, pour vivre en France, pour y travailler, mais aussi pour y accoucher, pour que leurs enfants soient français, et promis à un bel avenir...
Bien sûr, il est difficile, et même impossible de dire le nombre de clandestins présents sur l'île, mais des dires des gens, du nombre de femmes que je vois en consultation, et de se que j'entends par ci par là; le chiffe tournerait autour de 110 000 clandestins. (Pour une île dont la population est un peu au dessus des 210 000)
Alors, très fréquemment, la PAF (Police de l'Air et des Frontières), réalise des "interventions", sortes de rafles (j'ai déjà malheureusement vu deux fois cette désagréable scène), mais aussi des interventions en mer, donnant lieu, au moins une fois par semaine à un article plus ou moins dramatique dans les journaux.
Je vous laisserai juste regarder cette vidéo. Je n'ai aucunement la prétention, ni l'intention de faire de morale, de taper sur le dos des représentants de l'ordre (quoique!) et reconnait que, comme tous les médias, cette vidéo est orientée, mais les images sont réelles et on en parle trop peu mais, c'est aussi ça la vie à Mayotte... ou ce qu'on voit quand on veut bien soulever la jolie carte postale!
Et pour les amateurs du 9ème art je vous recommande cette BD:
Droit du Sol de Charles Masson (Ed Carterman) : Top!
Droit du Sol de Charles Masson (Ed Carterman) : Top!
A bientôt...
Au risque de paraitre reac, de droite ou voire même d'extrême droite (mais Clémence tu me connais donc pas de soucis), je me pose la question des moyens d’accueillir toutes ces populations. Comme tu le dis sur une population "officielle" de 210 000 individus s'ajouterais110 000 clandestins. Dans quelles conditions vivent-ils ? De quoi vivent-ils ? les service français sont-ils en mesure de les aider ? telles sont les questions que je me pose. Sont-ils vraiment mieux dans ce pays dont on leur promet monts et merveilles ?
RépondreSupprimerMalheureusement, je n'ai pas de solutions à proposer, et ce n'est pas mon métier... Mais visiblement les politiciens n'en ont plus...
RépondreSupprimerJe ne jette pas de pierre, mais je rends compte d'une réalité.
j'expose ce que je vois, je le partager, et si je peux inciter à la réflexion, les personnes qui me lisent, j'en suis ravie! Merci donc, mon ptit Seb, de te prêter au jeu!
Sur la question du "mieux être", je pense que, oui, ils sont mieux ici. Mais ce n'est que le fruit de ma réflexion et de mes observations. Mais quand je vois les risques qu'ils prennent pour rejoindre Mayotte, et surtout le nombre de fois qu'ils prennent ce risque (car tous ont déjà été reconduits à la frontière), je ne peux pas m'empêcher de penser qu'ils ne le font pas pour rien.
"Le passage" ne leur coûte pas que de l'argent, il leur coûte également des vies, des viols ou des paiements "en nature" ...
Pour ce qui est des conditions de vie: ils sont hébergés chez des amis, des amis d'amis, de la famille... et vivent de petits boulots.
Je ne vais pas faire ma pacifico-anarchiste non plus, bien sûr il y a des vols, des cambriolages: Mayotte est tristement réputée pour cela, et à juste titre: c'est quotidien! Mais ces voleurs, sont des jeunes, des ados (ha les sales jeunes!) d'origine comorienne, qui se sont retrouvés livrés à eux mêmes, après que leurs parents aient été reconduits aux Comores. Eux sont restés, car eux sont nés sur le territoire de Mayotte, et sont donc français (droit du sol)...
Voilà, tristement tout le paradoxe, que je ne peux que déplorer.